Sans indépendance, pas de nation

Nous allons prendre deux exemples de deux nations.

1) Taiwan.

Drapeau:

 

unique.
Langue officielle:

 

le Mandarin (la même langue que la Chine métropolitaine).
Monnaie:

 

le dollar Tawainais $NT.
Système politique:

 

indépendant et démocratique.
Haute fonction politique:

 

un seul: le Président de la République.
Système judiciaire:

 

propre (avec ses propres lois, et sa cour de cassation).
Armée:

 

propre.
Passeport/Nationalité:

 

propre (encore libellé « République de Chine »).
Siège à l’ONU:

 

aucun. Aux yeux du monde: Taiwan c’est la Chine, donc Taiwan n’est pas un état indépendant (au sens de l’article 4, 2° alinéat de la Charte des Nations-Unies.

2) Andorre.

Drapeau:

 

unique.
Langue officielle:

 

le Catalan (langue parlées: français et espagnol).
Monnaie:

 

aucune, l’Etat ne frappe pas monnaie (ses propres euros), mais utilise la monnaie (fiduciaire) des autres Etats.
Armée:

 

Pas d’armée non plus.
Système politique:

 

On le considère indépendant et démocratique
Haute fonction politique:

 

« hybride »! Deux chefs d’Etats (un religieux…l’autre étant le Président de la République Française!). Mais il y a un Premier Minister élu (tête de l’éxécutif).

 

Sytème judiciaire:

 

propre, avec sa propre cour de cassation, et ses propres lois votées par le Parlement.
Passeport/Nationalité:

 

propre.
Siège à l’ONU:

 

oui.

Donc, à la lumière de ces exemples, les critères d’une nation sont (par ordre croissant d’importance):

A) un drapeau: unique. [Nécésssite une modification du statut pour virer le drapeau français. Pour éviter la contreverse, l’UFP propose un nouveau drapeau]

B) un système politique indépendant avec ses propres représentants élus (en constitution en assemblée ou non). Les décisions & pouvoirs politiques doivent être indépendants (sur le papier) de l’influence de tout autre pays (quelque soit la ou les personnes qui représentent la plus haute fonction du pays! On retrouve la même ambiguité avec, par exemple: la Reine d’Angleterre, présidente de la Nouvelle-Zélande, pays indépendant — il y a d’autres pays dans le même cas). [Si le Président de la République devient incapable de dissoudre l’Assemblée Territoriale: on y est! Même si il reste « à la tête de la Polynésie » sur le papier: ça passe!]

C) un système judiciaire complet, avec la partie « law enforcement » (= police rattachée à ce système judiciaire). [Il ne manque plus: qu’une cour de cassation pour la Polynésie, de foutre des uniformes locaux aux gendarmes et policiers, de virer le Haut Commissaire et c’est bon; même pas besoin de constitution].

D) édification du code la nationalité (et du passeport). [C’est pas compliqué à faire faire par l’Assemblée Territoriale].


Aujourd’hui nous signons la fin de gros mythes qui continuent de subsister dans la tête de certains:

  • pas besoin d’avoir un seul sommet à la pyramide: le nombre de Présidents à la tête d’un pays est non pertinent. Un pays peut avoir « deux têtes », tant que les pouvoirs de l’éxécutif sont concentrés dans une seule fonction (celui de Premier Ministre). A ce titre, le titre de « Président du Pays » en parlant d’Oscar Temaru est faux: il devrait s’appeler « Premier Ministre », parce que c’est lui qui a les pouvoir de l’éxécutif (et qui nomme la composition du gouvernement).
  • pas besoin d’avoir sa propre « identité » ou « culture » ou « langue », unique ou non, pour être un pays: il suffit d’une langue officielle;
  • pas besoin de frapper sa propre monnaie pour être un pays;
  • pas besoin d’avoir sa propre armée pour un être un pays.

Donc: tous ceux qui utiliseront les 4 points précédents comme des raisons pour l’indépendance, n’ont rien compris à ce qu’était une nation de fait, c’est-à-dire les points A, B, C et D.


Veuillez voir les propositions de l’UFP à ce sujet.

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